Tofu fumé maison au thé Lapsang Souchong (et mini recette pour utiliser l'okara)
Tofu fumé au Lapsang Souchong |
Car oui, j'ose le dire: avec toutes ces recettes de tofu soyeux coagulés avec du citron, du vinaigre et du nigari que l'on trouve sur internet et même dans de charmants petits livres comme celui de Clémence Catz, on n'obtient certes du tofu, mais PAS du tofu soyeux. Dès que c'est tranché, que le résultat est granuleux, qu'il faut le passer à la passoire, c'est fichu!
Le soi-disant "silken tofu" de Food & Wine: il a tranché, c'est raté! |
Bref, en attendant, j'aime aussi beaucoup le tofu ferme, le tofu fumé en particulier. J'ai dégoté chez Laura une recette qui utilise du thé Lapsang Souchong pour le cuire et pour le faire mariner. Ce thé noir est un thé fumé, dont le parfum est vraiment puissant. J'ai de la peine à le boire, il est trop fort, mais pour faire ce tofu, il est parfait, sans que j'ai besoin d'enfumer ma cuisine et ses habitants...
Tofu fumé devant... |
Tofu fumé derrière! |
Mais passons au tofu fumé au Lapsang Souchong...
Recette du tofu fumé fait maison au Lapsang Souchong
(sur une idée de VG-Zone.net, adapté par valesavabien.blogspot.ch)
Il faut d'abord avoir du bon "lait" de soja. Pour une bonne production de tofu, en qualité comme en quantité, rien ne vaut les valeurs sûres. Je fais donc mon lait de soja, selon la méthode de Bei, déjà exposée ici.
Avec 250 g de graines de soja sèches, j'obtiens 2,5 litres de "lait" de soja, qui vont donner environ 500 g de tofu ferme. Mon four à vapeur est parfait pour cuire ce lait sans qu'il ne déborde et sans qu'il n'attache...
La seule différence d'avec la recette illustrée déjà donnée, c'est que j'ai utilisé du thé Lapsang Souchong pour toute l'eau utilisée pour broyer et diluer la purée de soja (à raison de 2 cc par litre d'eau). Même l'eau de conservation est du thé, en plus concentré (2 cc pour 7 dl d'eau).
Pour récapituler:
- de l'eau filtrée pour faire tremper les graines
- du thé pour broyer les 250 g de graines de soja sans OGM: 0,75 dl en tout
- du thé pour diluer avant cuisson: 1 litre, qui sert aussi à rincer le mixeur
- du thé pour diluer après cuisson: 1 litre, qui sert à extraire le lait de l'okara pressée une première fois et aussi à "réchauffer" le lait obtenu après pressage
- du thé concentré pour conserver le tofu après pressage.
Le liquide "disparu" en cours de route se trouve sans doute dans l'okara!
Que faire maintenant de ce beau tofu fumé?
Je l'ai coupé en cubes, puis mis à macérer un peu dans du jus de citron, de l'huile d'olive, de l'ail pressé, de la sauce soja. Je l'ai fait revenir dans de l'huile d'olive durant une dizaine de minutes, y ai rajouté des morceaux de chou en lanières et du céleri branche. Un peu de jus de citron, de la sauce soja pour relever, une petite tasse d'eau pour faire cuire tout cela à l'étouffée durant 10-15 minutes.
C'était très bon. Le goût du fumé est bien présent et rivalise bien avec les légumes costauds en goût, en aussi.
Mon équipe a parsemé du parmesan dessus à table, c'était pas mal aussi!
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